Et avec synthèse vocale:
Ervy-le-Châtel, se situe à 160 mètres d'altitude, aux confins méridionaux de la Champagne-Ardenne. Elle occupe l'emplacement d'une trés ancienne place forte circulaire de deux hectares environ appelée le "Pâté" qui couronne l'un des derniers contreforts du massif de la forêt d'Othe au-dessus de la vallée drainée par l'Armance.
Certains historiens locaux font remonter l'existence de cette forteresse militaire au IIIème siècle
Affranchie en commune libre en 1199 par le Comte Thibaud III de Champagne, puis réunie comme tout le comté, au domaine royal à la suite du mariage (1274) du Roi Philippe IV Le Bel avec Jeanne de Navarre, héritière du Comté. La cité porte dès 1344 son appellation actuelle d'Ervy-le-Châtel.
Après sa prise d'assaut par les Bourguignons en 1433, ce vaste château fort est détruit sur l'ordre express du Duc Philippe Le Bon. De ses puissantes fortifications ne subsistent partiellement que des soubassements de remparts épais et des fossés. Des deux portes médiévales, il ne reste plus que les deux tours rondes de la Porte Saint-Nicolas.
Après sa vocation militaire, une seconde vocation va naître : celle du commerce et de l'artisanat. Ervy se trouvait sur le grand axe commercial Méditerranée-Flandres conduisant aux célèbres foires de Champagne.
A moins de dix lieues de la capitale champenoise, la petite cité possédat tous les atouts pour servir d'ultime ville-étape aux nombreux marchands venus du sud, (Espagne-Italie et même Proche-Orient), c'était un abri sûr contre toute mauvaise surprise. Ervy-le-Châtel connut alors un véritable "âge d'or" pendant la première moitié du XVIème siècle.
Malheureusement, les troubles religieux de la seconde moitié du siècle font perdre tout leur éclat aux foires médiévales en raison de l'insécurité le long des routes. Ervy-le-Châtel survivra tant bien que mal comme ville d'échange et de contact local jusqu'à la fin du siècle dernier. Vers 1860, la ville ne compte plus que 70 à 80 commerçants artisans.
De nos jours, elle se cantonne surtout dans un secteur tertiaire. Seule, une activité touristique dont elle a les atouts serait susceptible de lui redonner vie.
Le patrimoine est particulièrement riche puisque trois monuments sont classés ou inventoriés : "monuments historiques" :
l'église Saint-Pierre-ès-Liens , la Porte Saint-Nicolas , la Halle circulaire sur 3 étages.Au cours du siècle, les loups sont nombreux dans les campagnes alentours, situées entre les massifs forestiers du Chaourçois et de la forêt d'Othe. En sept ans, de 1768 à 1774, 2986 loups, louves et louveteaux sont tués dans les cantons d'Aix-en-Othe et Ervy-le-Chatel.
Dans le cadre de la réforme administrative de 1789-1790, créant les communes cantons, districts et départements, la commune d'Ervy devient chef-lieu de district jusqu'en 1800.
Pendant la Révolution française Étienne-Catherine Baillot ,originaire d'Ervy, joue un rôle important comme député de Troyes aux états généraux de 1789, devenus Assemblée constituante en juin 1789, puis sur le plan local.
La commune prend le nom d'Ervy-le-Châtel en 1915 . Elle est chef-lieu de canton jusqu'en 2015.
(Voir aussi : le château , les personnalités , le patrimoine.
Ervy-le-Châtel, posée sur un balcon au-dessus de l'Armance.
ERVY EN 1830