La PORTE ST NICOLAS

porte stnicolas

Avec synthese vocale

La porte st Nicolas est aujourd’hui, la seule porte médiévale subsistant dans l’Aube. Elle était une des portes d’entrée de l’ancien château fort ; seul vestige des fortifications du XIIIème siècle. Elle se compose d’un bâtiment quadrangulaire flanqué de deux tours rondes.

La salle supérieure est couverte d’une toiture à quatre pentes ; elle est surmontée d’un campanile abritant une cloche, datée de 1627, provenant de l’ermitage saint Hilarion (anciennement en direction du bois du Parc).

Cette cloche annonçait l’ouverture des marchés tout proches, 2 fois par semaine.

A l’avant, un pont levis surplombait les grands fossés profonds de 5 mètres ; celui-ci a été remplacé par un pont de 3 arches, lorsque les fossés ont été comblés. Sous le passage, on peut remarquer les rainures de la herse .Dans la tour droite, une petite porte s’ouvre sur la prison ; lieu de dépôt pour les prisonniers que l’on déplaçait de ville en ville.

On peut toujours y voir un bat-flanc garni de paille.

Un joli poème sans date, gravé à la pointe, se lisait sur la muraille du cachot. Il était signé : Tassard, caporal au 15émé léger ; Lardillier et Reiman, clercs de notaire et d’huissier.

Même si aujourd’hui, les traces de ces vers sur les parois sont émoussées, il nous semble utile de les reproduire, ici, afin de se rappeler que de vrais êtres humains de chair et de sang ont souffert de leur enfermement dans cette tour.


 

  Je vois, du haut de la fenêtre,

 un vaste et gracieux tableau.

  La verdure vient   de  renaitre 

 et couvre de son frais manteau

 les bois, la plaine et le coteau. 

 Le mois le plus doux de l’année      

 prodigue à la terre ses dons.

 Mai , c’est l ‘époque fortunée

 où l’oiseau redit ses chansons, 

 où la rose , s’ouvrant à peine

 attire , par sa douce haleine

 jeunes filles et papillons.

  t quand tout semble me sourire, 

 quand la nature en sa beauté 

 s’étale à mon œil attristé,

 pauvre prisonnier,

 je soupire et je rêve à la liberté.


De l’intérieur de la cité, la Porte Saint Nicolas n’offre plus aucun visage défensif ; en effet, en 1763, Madame de Maurepas, baronne d’Ervy décide de transformer ce bâtiment devenu inutile. Elle fait construire au-dessus de la porte, entre les deux tours, une salle destinée à servir d’auditoire seigneurial, un endroit où l’on rendait la justice du baillage d’Ervy. On y accède par un escalier de pierre à droite. Pendant la révolution, elle devint tribunal du district, et plus tard encore : hôtel de ville.

Ce dont-on garde la trace grâce à cette plaque de rue « impasse de l’hôtel de ville » apposée à droite du bâtiment.

Elle servait aux usages les plus divers ; on la louait aux comédiens ambulants et les intellectuels locaux y donnaient de temps à autre des représentations.

    

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Sur cette façade, on voit encore les vestiges du cadran d’une horloge ; qui a depuis été placée à l’intérieur de la salle.

Une inscription en latin surmontait ce cadran:

"la sainte justice règle des mœurs comme l’horloge les heures"

rappelant la fonction judiciaire de la salle.

La porte st Nicolas doit son nom à une statuette du saint, aujourd’hui disparue. Elle était logée dans une niche de la tour droite.

Pour pallier à cette absence, L’Association Sauvegarde du Patrimoine est en train de faire réaliser une statuette de Saint Nicolas, en pierre, par le sculpteur local René Prestat

              

                                                                        les rainures de la herse 

  

Plaque impasse de l'Hotel de ville                                                                           Les marches de la porte                                 

   

Les travaux (juin 2016)

     

Les médiévales de 2012

Lecture francine Fleury