Ervy-le-châtel et ses croix de chemin

                
              1)- En direction de Courtaoult, aussitôt après le pont de chemin de fer, sur la gauche on rencontrait la croix Saint-Roch.

 Cette croix a été déplacée, elle s’est réfugiée dans l’aire touristique du bois du parc : c’est une croix de bois derrière laquelle se trouve le socle de l’ancienne croix

dont voici un bref historique.

La peste ayant  fait de nombreuses victimes parmi la population d’Ervy-le-Châtel, en 1663 au nom de sa paroisse..

   M.Garnier le curé prit l’engagement solennel de se rendre en procession à Butteaux dont l’église abrite un sanctuaire dédié à Saint-Roch. La procession devait avoir lieu tous les ans, le lundi qui suit le 16 août, fête du grand Saint-Roch, dont on voulait s’assurer laprotection. Le même engagement a été renouvelé au bout d’un siècle, en 1738.

Cependant, l’éloignement de Butteaux était de plus en plus ressenti. A partir de 1778, une solution de paresse fut recherchée,on décida qu’au lieu de se rendre si loin, la procession se ferait désormais à la croix de chêne que l’on érigea près du bois du parc. Le vœu de 1638 fut renouvelé pour la dernière fois en 1839. La croix Saint-Roch a été abattue au moment de la révolution et de nouveau en 1902.

2) Continuer sur la D122 faire 1,1 km. On effectue deux virages légers,le talus, à droite, forme une languette. La croix Laguéraudese trouvait là près d’une mauvaise route charretière. Le Guéraude est le nom d’une ferme disparue, 300 mètres plus loin sur la voie charretière de droite.

3) Prendre la D22 puis la D92 allant vers Racines, faire 1,5 km. A droite on rencontre un petit bois, aussitôt après une clairière et ensuite un bosquet au carrefour d’un et en face d’un dépotoir. La croix Saint-Joseph est là dans ce bosquet , le socle est renversé, la croix est cassée ; on lit sur le socle « Erigéepar M.Regnault , huissier à Ervy , en 1856 , bénie par M.Bertholle , vénérable curé aussi d’Ervy, le 17 Juin 1857 ». Cette croix qui a déjàété renversée en 1902 , si elle existe encore , demande à être dégagée des ronces qui envahissent ce bosquet.

4) Prendre la D22 puis la D90b vers les Chaillots. Croix de bois disparue depuisplus de 60 ans , le socle est de reste sur une placette entourée de peupliers à droite en face des premières habitations des Chaillots. La placette réunissait un carrefour de chemins , un puits commun se trouvait à proximité , on accédait aussi à l’abreuvoir.

5) Depuis la porte Saint-Nicolas , faire 100 mètres en directiond’Auxon ; croix disparue au carrefour de la ruelle de la Fourtière avec la rue Pasteur , elle était près du puits.

6) Depuis le numéro précèdent , descendre encore larue Pasteur sur 200 mètres , prendre à droite , la rue du Tureau , continuer le chemin jusqu’aux mottes ; au sommet de la plus importante , une croix en bois , dite croix des mottes , fut établie , en Avril 1732 , par l’aubergiste d’Ervy ; des marronniers entouraient cette croix vers laquelle on faisait procession entre Pâques et l’Ascension.Elle a été renversée en 1902.


7)- Prés de la mairie , prendre la rue Denfert-Rochereau , cent mètres plus loin tourner à gauche , faire 500 mètres. Une croix se trouvait en face du cimetière établi en1878 ;
 elle a été renversée en 1902.

8)- Depuis l’emplacement précédent , prendre le chemin rural contre le château d’eau , on travers un petit bois et ensuite au premier carrefour des chemins de terre se
 trouvait la croix du Petit Malassis.
 On peut revenir par le chemin dedroite qui ramène vers le terrain de sport.

9) Revenir sur la rue Denfert-Rochereau à sa rencontre avec la rue Pasteur :une croix se trouvait dans cet angle.

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0) Quatre cents mètres plus loin une croix se situait entre la scierie et la gare.

11) Six cents mètres plus loin , au carrefour de la D374 avec la D122 , se trouvait la croix Baudrot. Auprès de celle -ci deux pierres étaient disposée en guise de tréteau ,
les convois funèbres faisaient halte ,
 on y déposait les corps des défunts qui venaient des hameaux de Malvoie , des Chaillots et de Mesnil-Saint-Georges. La d90b n’existait pas. Au reste , dans le bois de Villiers ,
tout proche de la D374 ,
 un chemin à longtemps conservé le nom de ruelle des morts. Lieu-dit Croix Boudriot.


12) En continuant jusqu’au Chêne-Merlin dans la courbe de la D374 , sur la place agreste , en face de la ferme , se trouvait une croix de bois.

13) Prenons la D122 en direction de Chamblin. Lorsque l’on est au hameau , on s’engage sur le chemin de terre au premier carrefour , à gauche.
Ensuite laisser le premier chemin à droite , prendre le deuxième à droite. Deux cents mètres plus loin , la croix Saint-Jean se trouvait en face d’un petit bois ,
 à l’angle d’une allée de pommiers ; c’était une croix de bois.


14) Revenir sur la D122 faire 25 mètres. Au premier carrefour , se trouvait la croix Saint-Avit , sur une place communale , devant le lavoir.
 Les notes de l’abbé Ecalle indiquent une croix des Rameaux vers laquelle on allait en procession le jour des Rameaux, avant la messe et , la croix du bas des chênes ,
plantée par les missionnaires en 1822. 

Il faut vous dire que dans la nuit du 8 au 9 décembre 1902 , une dizaine de croix ont été renversées ; quatre étaient en fonte : l’une à l’entrée d’Ervy , rue Pasteur ,
les autres rue des champs , rue du Champs Colas-Henriot et en face du cimetiére.
 Plusieurs étaient en pierre , l’une avait été érigée en 1702 , une encore de 1666 avait un christ d’une expression saisissante , une autre rue de la Triperie ,
portait un ecce homo avec la date 1630 ,
une aussi de la première moitié du 16e siècle , s’élevait sur le pont Notre-Dame , des statuettes ornaient son socle .
Vers 1862 , la municipalité avait pris en charge la restauration de l’une de ces vieilles croix , néanmoins , toutes subirent le même sort.
Les croix qui ne furent pas brisées en 1902 , le furent l’année suivante.
A Ervy donc , on y va pas avec le dos de la cuillère.

 Sources de ce résumé des croix de chemin d’Ervy : Les Archives de l’Aube , Guide de l’Aube Mystérieuse , Guide des croix de Chemin de l’aube.

 Association de sauvegarde du patrimoine d’ervy-le-châtel	(ASPEC)