LA PROMENADE DES REMPARTS ET LE JARDIN MEDIEVAL


- Avec synthese vocale -

Le jardin médiéval est installé au pied des remparts et fait partie de la nouvelle promenade des remparts qui a été aménagée en 2015.

Pour y accéder au départ de la porte Saint Nicolas, suivre à droite le chemin au bout du parking vers le transformateur et descendre la poterne au pied de l'église.

Le jardin médiéval est généralement clos de haies vives taillées ou tressées de saules ou de noisetiers; ou bien, comme ici, de plessis de branches sèches (châtaignier, noisetier ou saule); d’autres fois, le carré peut être bordé de végétaux taillés tels que: buis, fusains, santoline et même lavande dans le sud.

Les murs de clôture sont utilisés comme support pour des arbres fruitiers palissés.(le potager ou l’hortus)

Le château féodal est avant tout un lieu défensif, ou la moindre place est comptée.

La priorité est donnée à l’hortus, jardin potager ou d’herbes utilisées quotidiennement dans la cuisine. On y cultive des céréales, des légumes et de nombreux condiments et herbes aromatiques.

C’est un jardin nourricier.

Le jardin médiéval qui évoque la nostalgie du Paradis perdu, est organisé autour de la symbolique chrétienne et de la symbolique des nombres. Le jardin d’éden est un espace sacré circulaire, alors que le carré exprime sa représentation terrestre. Ce qui explique pourquoi le potager comporte en général 9 carrés(ou douze comme à Ervy).

Le carré ou le 4 est le symbole de la perfection au Moyen-âge les 4 éléments,les 4 saisons, les 4 fleuves du Paradis, les 4 évangiles, etc

Neuf ou douze carrés sont des multiple de trois représentant la trinité dans la symbolique chrétienne,mais aussi les 3 phases de la lune, les 3 âges de la femme, etc

Le jardin des simples ou herbularium

Quand le château est plus vaste comme à Ervy, on possède un jardin des simples ou sont cultivées les plantes médicinales. Les châtelaines considéraient comme un devoir sacré de soigner les blessés et d’apporter leurs secours aux malades, d’assister les femmes en couches et offrir l’hospitalité aux pèlerins fourbus.

Au fil du temps, les jardins s’étoffent ; on y cultive de quoi fabriquer des vêtements : chanvre, lin, ortie, cardère pour carder la laine ; mais aussi des plantes tinctoriales pour teindre les étoffes : garance, pastel, souci…

Pour les boissons, on cultive la vigne, le houblon, l’orge.

L’eau, source de toute existence, est présente avec un simple puits, ou bien une fontaine, un bassin.

Les cultures commencent à sortir des murs d’enceinte. Les coteaux de la cité se couvrent de vigne et de vergers qui produisent une grande variété de pommes, poires, prunes, cerises, sureau.

Toutes ces cultures qui ont forgés des siècles durant, le paysage du coteau d’Ervy

*Texte élaboré par l’A.S.P.EC , mais grandement inspiré de la rose et la mandragore de Jeanne Bourin.